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« Ritual for a dying planet » est une performance audiovisuelle d'Eric Raynaud, alias Fraction, reconnu pour son travail sur le design immersif et le son spatial. S'inspirant des célébrations rituelles ancestrales qui mêlent expérience physique et mentale, cette pièce se présente comme une invitation à un voyage extatique, cherchant à créer des secousses émotionnelles grâce à l'intensité synesthésique entre le son et l'image.

Bien qu'elle ne comporte aucun prosélytisme idéologique, la pièce adopte néanmoins une approche radicale dans le domaine de l'écologie, cherchant à susciter des émotions face aux risques systémiques et à la passivité ambiante. Alors que tout brûle et que rien ne change, elle invite de manière délibérément provocatrice à célébrer collectivement la fin de la lumière. Elle pose également indirectement la question : « Si le système ne peut être changé par la politique, pourrait-il l'être par des sentiments ou des émotions radicales ? »

D'un point de vue esthétique, tel un hommage à la distorsion des matières visuelles et sonores, cette performance de 35 minutes se déploie à travers une fusion entre ces deux médiums, invitant le public à se laisser ensorceler par cette interaction. Tout en suivant une structure narrative presque cinématographique, elle repose sur un matériel visuel génératif abstrait évoquant une matérialité organique qui se mêle à la spectralité du son, brut et immersif.